1966-1974 : de la fac de LouisianaState aux Atlanta Hawks
Dès ses années universitaires à Louisiana State University (1966-70), le jeune Pete Maravich affole l’Amérique. Il y poste des statistiques moyennes effrayantes : 43.6 points par match la première saison (dans l’équipe « freshman »), 43.8, puis 44.2, enfin 44.5 points les saisons suivantes, dans l’équipe « varsity » entraînée par papa Maravich. Il est tout simplement le plus gros scoreur de l’histoire de la NCAA !
Pete fait son entrée en NBA en 1970, drafté en troisième position par les Atlanta Hawks, qui lui offrent un contrat, très élevé pour l’époque de 1.9 millions de dollars sur cinq ans.
Interview de 1970 pendant son année de rookie :
Il prouve dès sa saison rookie que ses capacités de scoreur peuvent s’exprimer dans la grande ligue (23.1 points de moyenne). Mais sur le plan collectif, le bilan de l’équipe est même nettement moins bon que celui de la saison précédente, avec 36 victoires contre 48 un an plus tôt.
Plus qu’un gros scoreur, Pete est un artiste de la balle orange, l’un des tous meilleurs que la NBA ait connu. Il possède une large panoplie de moves, aussi efficaces que fun. Pete aime notamment utiliser des dribbles « behind-the-back », tels que Jamal Crawford se régale souvent de réaliser de nos jours.Passes aveugles, « circus shots » ou passes entre ses propres jambes font de Maravich un joueur justement vénéré pour son sens du spectacle.
Durant ses années à Atlanta (1970-74), Maravich partage le gros du scoring de l’équipe avec l’une des plus fines gâchettes de l’époque, Lou Hudson. Hélas, l’union entre la folie de « Pistol Pete » et la sobre efficacité de « Sweet Lou » ne fait pas de miracle, et les Hawks ne vont jamais loin en playoffs – quand encore ils y parviennent ! Privée de post-season en 1974, l’équipe va chercher à reconstruire sans lui.
1974-190 : du New Orleans Jazz aux Boston Celtics, toujours la loose ! A l’été 1974, les Hawks envoient Maravich à la toute nouvelle franchise du New Orleans Jazz en échange de deux joueurs et de quelques choix de draft. L’équipe de Louisiane cherche un franchise player, autour duquel elle pourrait bâtir un roster d’avenir ; elle accueille ainsi à bras ouverts l’ex-star universitaire locale. Toujours impressionnant sur le plan individuel, Maravich ne parvient cependant pas à mener le Jazz en playoffs.
De plus, gêné, à partir de la saison 1977-78, par des problèmes de blessure au genou, Pete voit progressivement son influence sur le jeu diminuer. En 1979-80, le Jazz, qui vient de déménager dans l’Utah, le libère. Il finit la saison aux Boston Celtics, où officie un prodigieux rookie nommé Larry Bird. Mais Pete est utilisé essentiellement en sortie de banc avec un temps de jeu limité. Cette année-là, les Celtics tombent en finale de conférence contre les 76ers de Julius Erving. « Pistol Pete » tire sa révérence en 1980.
On a pas mal critiqué son individualisme forcené et son incapacité à faire gagner les équipes dans lesquelles il joue. De fait, malgré des statistiques affolantes, Pete a plus souvent été du côté des perdants que de l’autre ! Cela lui vaut notamment le commentaire assassin de Pat Riley qui voit en lui « la superstar la plus surestimée ».
Pourtant, aujourd’hui encore, quel joie que de voir les actions inspirées de ce génial baller.