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6 juillet 2013

Documentaire : The UCLA Dynasty

 Date : 2008    Langue : Anglais  Durée : 60 mn

 

Les Bruins d'UCLA  sont un club omnisports universitaire de l'Université de Californie à Los Angeles. Les équipes des Bruins participent aux compétitions universitaires organisées par la National Collegiate Athletic Association. UCLA fait partie de la Pacific-12 Conference.

Les sportifs d'UCLA disposent d'excellentes installations. Lles basketteurs jouent sur le campus au Pauley Pavilion, salle de 12 829 places inaugurée en 1965. Parmi les plus fameux exploits signés par les Bruins citons l'incroyable série de 7 victoires consécutives au final four entre 1967 et 1973 (10 victoires entre 1964 et 1975) avec des noms comme Kareem Abdul-Jabbar, Bill Walton, Jamaal Wilkes sous la direction du mythique entraîneur John Wooden. Ou encore ce record encore inégalé de 88 victoires consécutives entre 1971 et 1974.

La rivalité avec leur voisin, les USC Trojans, est une des plus grandes rivalités du sport universitaire américain (surtout au football américain). Cela est dû au fait qu'il n'existe pas d'autre ville qui accueille deux grandes universités comme USC et UCLA. Les autres grandes rivalités opposent des universités du même état ou d'états frontaliers mais pas de la même ville (Auburn/Alabama, Florida/Florida State, Michigan/Ohio State, ...).

Champion NCAA de Basket-ball (masculin) (11) : 1964, 1965, 1967, 1968, 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1975 et 1995

 

 

 

 

 

 

Il y a quelques semaines, le 4 juin, John Wooden, un des plus grand coach de l’histoire nous quitter à 99 ans de mort naturelle. L’occasion de découvrir ou de...

Quelques mots sur leur entraineur emblématique : James Wooden

Le joueur :

Né le 14 octobre 1910 à Hall dans l’Indiana, le petit John et sa famille rejoignent la ville de Martinsville en 1924. John rejoint l’équipe du lycée avec laquelle il gagne 3 titres de championnat d’Etat en 4 ans. Diplômé en 1928, il rejoint la fac de Purdue où il joue pour le coach Ward « Piggy » Lambert. Wooden mène les Boilermakers au titre NCAA en 1932 lors de son année senior. Il est nommé dans la All-Big Ten et la All-Midwest Team 3 années de suite, une première à l’époque. Diplômé en 1932, il joue quelques temps chez les pros pour les Indianapolis Kautskys tout en coachant et en donnant des cours dans les rangs lycéens. Il est d’ailleurs nommé dans la First Team 1938 de la National Basketball League (NBL). En 1942, il rejoint la Navy où il sert pendant 3 ans jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945. Il finit son service en tant que lieutenant. Il reste l’un des meilleurs joueurs de l’entre deux guerre et est d’ailleurs nommé au Hall of Fame en tant que joueur en 1961.

 

Le coach :

Il commence le coaching à Dayton High School dans le Kentucky où il y reste 2 ans. Sa première année en tant que coach sera la seule de sa carrière qui se terminera par un bilan négatif (6-11). Il retourne ensuite dans son Indiana natal afin de coacher le South Bend Central High School où il est également prof d’anglais. Il y coachera pendant 11 ans avant d’entrer dans la Navy pendant la guerre. Son bilan est de 218-42.

Après la Deuxième Guerre mondiale, il prend en charge la fac d’Indiana State, qu’on nomme à l’époque Indiana Teacher’s College. Il prend la succession de son ancien coach de High School, Glenn Curtis. Il coache bien sûr l’équipe de basketball mais également celle de baseball tout en obtenant son master en éducation. Il remporte en 1947 le titre de sa conférence, la Indiana Collegiate Conference, mais refuse de se rendre au tournoi national de la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIB) car cette ligue refusait les joueurs d’origine afro-américaine. La saison suivante, après le changement de politique de la NAIB, Wooden conduit son équipe en finale du tournoi national, battu par Louisville. Son joueur, Clarence Walker, devient ainsi le premier joueur afro-américain à disputer un tournoi de post-season en basketball. Finalement, Wooden reste à Indiana State durant deux années, de 1946 à 1948, affichant un bilan de 47 victoires pour 14 défaites. Il sera ensuite introduit dans le Indiana State University Athletic Hall of Fame le 3 février 1954.

En 1948, Wooden se voit offrir deux places d’entraîneur: les Bruins de UCLA et les Golden Gophers de Minnesota. Le premier choix de Wooden et de sa femme est de signer avec les Golden Gophers afin de rester dans le Midwest. Mais un coup de téléphone retardé en raison d’une tempête de neige à Minneapolis le conduit à UCLA: lorsqu’il apprit la cause du retard, il avait déjà donné son accord à UCLA. L’impact de Wooden est immédiat : les Bruins passent d’un bilan de 12-13 en 1948 à 22-7 en 1949 et une première place dans la division South de la Pacific Coast Conference (PCC). C’est alors le meilleur bilan dans l’histoire de UCLA. Bilan de 24-7 ainsi qu’un deuxième titre de champion de division en 1950. Il remporte deux autres titres de division en 1951 et 1952. En 1956, les Bruins remportent la PCC et finissent les matchs de conférence invaincus avant de s’incliner au tournoi NCAA contre le San Francisco de Bill Russell.

Il lui faudra pourtant 16 ans avant de remporter son 1e titre NCAA. Nous sommes en 1964 et les Bruins vont faire la saison parfaite sans un seul joueur de plus d’1.95m. Invaincus en saison régulière, UCLA bat successivement Seattle et San Francisco avant de se débarrasser de Kansas State en demi-finale nationale. Les Bruins rencontrent Duke en finale et l’emportent facilement 98-83 grâce à une zone press concoctée par Wooden. La ligne arrière composée de Walt Hazzard et Gail Goodrich est la clé du succès. Hazzard aura tous les honneurs cette saison là : MOP, College Player of the Year, All-American ; il tourne en 1964 à 18.7ppg et 4.7rpg. Goodrich, lui, est le shooter attitré : plus de 21ppg sur la saison, c’est également le meilleur scoreur de cette finale avec 27pts.

L’année suivante, deuxième titre contre Michigan et seulement 2 défaites pour une équipe en grande partie composée des mêmes joueurs que l’année précédente.

En 1966, bien que classé #1 en début de saison, les Bruins sont une équipe en reconstruction après le départ de plusieurs cadres du back-to-back. L’équipe termine la saison sur un bilan de 18-8, ne se qualifie pas pour le tournoi NCAA mais remporte le Los Angeles Classic Championship. Dans ses rangs, le jeune freshman Lew Alcindor fait déjà parler de lui. Bien que ne participant pas à la saison 1965-66 (les freshmens n’étaient pas autorisés à jouer à cette époque là), Alcindor marque 51pts dans un match opposant les titulaires au freshmens dans un match de pré-saison.

La saison 1966-67 marque le début de la dynastie UCLA. Les hommes de Wooden vont remporter 7 titres d’affilés. Alcindor fait partie des 3 premiers titres en 1967, 1968 et 1969. Sa domination est telle que la Lew Alcindor Rule est inventée, bannissant le dunk. Les Bruins remportent le titre face à Dayton puis North Carolina et Purdue. La saison 1968 est marquée par la fin des 47 victoires de suite des hommes de Wooden face à Houston dans le Game of the Century, un des grands classic du College Basketball et le premier match de saison régulière retransmis à la télévision nationale. Devant 52 000 spectateurs dans l’Astrodome de Houston, les Cougars #2 battent les Bruins #1 71-69 avec 39pts et 15rbs d’Elvin Hayes. Mais les Bruins se vengeront en demi-finale nationale, la même année en corrigeant Houston 101-69. Lors de la finale 1969 face à Purdue, l’alma mater de John Wooden, Alcindor marque 37pts et prend 20rbs pour son dernier match universitaire. Il finit sa carrière universitaire sur un bilan de 88 victoires pour 2 défaites.

Vainqueur du titre également en 1970, John Wooden recrute alors le deuxième grand pivot de sa dynastie : Bill Walton. Freshman en 1971 et donc non autorisé à jouer, les Bruins remportent leur 5e titre d’affilé contre Villanova. La star de l’équipe se nomme alors Sidney Wicks, vainqueur de 3 titres et MOP en 1970.

En 1972, les Bruins réalisent la saison parfaite en finissant la saison à 30-0. Ils battent Florida State en finale et Bill Walton est nommé MOP du tournoi.

1973, les Bruins remportent leur 7e titre d’affilé en venant à bout de Memphis 87-66 en finale. Ils réalisent une 2e saison parfaite : 30-0. Bill Walton est une nouvelle fois MOP en réalisant une performance extraordinaire en finale : 44pts à 21/22 au shoot ! La dynastie Wooden est alors au sommet et nous en sommes à 75 victoires consécutives !

La saison 1973-74 doit être celle de l’apothéose, c’est la dernière de Walton sous le maillot jaune et bleu. En ce 19 janvier 1974, les Bruins se déplacent à South Bend dans l’Indiana pour y affronter Notre Dame dans un match inter-conférence qui va devenir un des plus grands classic du College Basketball. Menant pourtant de 17pts en première mi-temps et encore 70-59 à 3.30 de la fin, UCLA va se faire surprendre pour s’incliner 71-70 ici même où ils avaient perdu leur dernier match en 1971.

Après leur série de 88 victoires de suite, c’est la série de 7 titres de suite qui se termine avec une défaite en demi-finale nationale contre NC State 80-77 en double OT. Bill Walton s’en va en NBA et une nouvelle équipe s’en va à la reconquête du titre.

1975 sera la dernière année de John Wooden sur le banc des Bruins. Il a 65 ans et aspire à une retraite bien méritée. Il n’en parle pourtant à personne. Pour le premier tournoi à 32 équipes, les Bruins battent difficilement Michigan au 1e tour en OT avant de disposer de Montana et Arizona State. En demi-finale nationale, UCLA bat Louisville une nouvelle fois en OT et Wooden annonce alors que la finale face à Kentucky sera son dernier match. UCLA vient à bout de Kentucky en finale 92-85. John Wooden remporte alors son 10e et dernier titre avec UCLA.

Les chiffres et les records sont éloquents : un bilan de 620 victoires et 147 défaites à la tête de UCLA, 664 victoires et 162 défaites en cumulé avec Indiana State, 4 saisons parfaites à 30-0 (1964-67-72-73), 10 titres NCAA, 7 titres d’affilés, une série de 88 victoires de suite, 38 victoires de suite au tournoi NCAA, 98 victoires de suite à domicile, coach of the year en 1964-67-69-70-71-72 et 73.

En 2003, il reçoit également la médaille présidentielle de la Liberté décernée par le Président Bush , la plus haute décoration civile aux USA.

 

L’éducateur et l’homme

John Wooden n’était pas qu’un simple coach, c’était aussi un éducateur. Professeur d’anglais avant la guerre, Wooden voulait former autant le basketteur que l’homme. Son enseignement dépassait le cadre du terrain. Spécialiste des petites maximes, l’une de ses préférées était :

Ce que vous êtes en tant que personne est bien plus important que ce que vous êtes en tant que joueur de basket.

Celui qui avait défini le succès comme “la paix de l’esprit, résultat direct de la satisfaction de savoir que vous avez fait l’effort de devenir le meilleur que vous êtes capable de devenir” avait bâti ce qu’il appelle la Pyramide du Succès, résumé de sa philosophie de vie, et véritable outil qui vaut mieux que n’importe quel bouquin ou cours sur le leadership. Des principes que Wooden s’est attaché à enseigner à ses joueurs autant qu’il s’est attaché à leur apprendre le basket. Et c’est peut-être bien là les raisons de son succès. Ce fut également l’un des premiers coach à travailler plus particulièrement sur le physique de ses joueurs et sur le dépassement de soi pour le bien de l’équipe. Il eut une vraie relation père/fils avec ses joueurs et notamment Jabbar et Walton. Il félicita d’ailleurs Walton à sa façon après le match ahurissant à 44pts et 21/22 au shoot de sa star:

« Je trouvais que tu faisais un bon match jusqu’à ce que tu rates ce tir… ».

Kareem Abdul-Jabbar rendra hommage à sa façon à son ancien coach:

C’est dur de parler de Coach Wooden simplement, car c’était un homme complexe. Mais il nous enseignait de manière très simple, il utilisait tout simplement le sport pour nous apprendre à nous comporter en toute situation. C’était un exemple. Il était plus un parent qu’un coach. Il était désintéressé et très généreux, mais il était à cheval sur la discipline.

Wooden c’était également un homme avec des valeurs, des principes, des habitudes de jeu peut-être dépassés aujourd’hui : interdiction de chambrer l’adversaire, interdiction de râler après une défaite, interdiction de parler à la presse après une défaite (« Only winners talk »)… Il prenait systématiquement un temps-mort avant la fin du match, quand ses joueurs gagnaient pour pas qu’ils ne se dispersent. Il n’observait jamais l’adversaire, seul son équipe et ses joueurs comptaient.

Pour Wooden, deux choses étaient plus importantes que le basketball: sa famille et sa foi. Marié à la seule femme qu’il ait fréquenté dans sa vie, Nellie Riley morte d’un cancer le 21 mars 1985, il continua jusqu’à sa mort à lui écrire une lettre d’amour tous les 21 du mois et à la déposer sur sa tombe.

Véritable Dieu vivant à UCLA, Wooden se rendait encore très régulièrement au Pauley Pavilion pour y voir jouer les jeunes Bruins.

 

 

 

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