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7 juin 2013

Documentaire : Hakeem Olajuwon, It changed Everything

 

Langue : Anglais   Durée : 1h02    Date : 2010

 

Documentaire sur le joueur d'exception qu'étais Hakeem Olajuwon, retraçant pas à pas toute la carrière de ce grand champion.

 

 

 

 

Troisième enfant d’une fratrie de six, Akeem Abdul Olajuwon grandit au sein de la classe moyenne nigériane. Grand, très grand, le basket n’est pas une évidence pour lui. Bien au contraire, il fait partie de l’équipe de handball de son lycée et fut gardien de but d’une équipe de football.

La petite histoire dit qu’il a fait ses premiers pas dans le basket lors d’un tournoi scolaire. C’est un camarade de classe qui aurait demandé au coach de l’équipe de hand s’il était possible « d’emprunter » le jeune Akeem. Le coach donne son accord. La légende est en marche. Deux ans plus tard, il intègre l’Université de Houston avec une bourse sportive.

De son éducation au Nigéria, Olajuwon a confié avoir gardé bon nombre de valeurs qui auront marqué sa carrière.

Hakeem Olajuwon : Ils m’ont appris à être honnête, à travailler dur, à respecter les anciens et à croire en moi.

La NCAA

Ses différentes expériences sportives lui ont permis d’acquérir un jeu de jambe et une agilité au-dessus de la moyenne pour un joueur de sa taille. Il est en outre un monstre physique qui va mener Houston University au Final Four durant trois ans.

Pour autant, son arrivée dans le Texas est plutôt discrète. Il est recommandé à l’historique Guy Lewis (Head Coach de Houston de 1956 à 1986) par un ami qui l’a observé en Afrique. A son arrivée à l’aéroport en 1980, aucun représentant de l’université n’est venu l’accueillir et Akeem s’est rendu sur le campus en taxi. Durant sa première année, il n’a pas joué pour faciliter son adaptation. Il fut considéré comme un redshirt freshman

En 1982, les Cougars sont éliminés en demi-finales 68-63 par UNC portée par Michael Jordan et James Worthy. Durant l’été, sur les conseils de son coaching staff, il participe à un camp d’entraînement où il va côtoyer Moses Malone, qui était un membre des Rockets.

Hakeem Olajuwon : Quand tu joues contre un gars comme Moses, ça ne peut que t’aider.

L’année suivante, Olajuwon, Drexler et leurs partenaires sont devenus la Phi Slamma Jamma en référence à leur style de jeu. La tradition locale est le matraquage de cercle.

Au Final Four ’83, Houston sort Louisville (94-81) dans un match parmi les plus spectaculaires de l’histoire du tournoi final. Cependant, Houston tombe en finale face à NC State (54-52) suite à un dunk à la dernière seconde de Lorenzo Charles. L’année suivante, Akeem Olajuwon tourne à 16.8 points (67.5%), 13.5 rebonds et 5.6 blocks par match mais les Cougars sont encore vaincus en finale, par Georgetown (84-75) et Pat Ewing.

 

Hakeem Olajuwon, #1 de la draftbarkley

Après la saison 1983-84, le jeune nigérian voit sa cote de pré-draft monter. Il peut encore rester une année au College ou se présenter à la draft. 1984 est la dernière draft où le premier choix était attribué par le coin flip. En d’autres termes, les plus mauvaises équipes de chaque division se départageaient autour d’un pile ou face. Olajuwon avouera plus tard que la possibilité d’évoluer aux Rockets à été décisif dans son choix.

Hakeem Olajuwon : Je croyais vraiment que Houston allait gagner le coin flip et choisir en premier durant la draft. Moi, je voulais vraiment jouer à Houston, donc je devais prendre cette décision.

Son intuition est juste, les Rockets sont placés devant les Blazers et la côte d’Olajuwon est au plus haut. Le 19 juin 1984, au Madison Square Garden, Olajuwon est donc le #1 de cette draft, devant Sam Bowie, Michael Jordan, Sam Perkins et Charles Barkley. Dans cette draft, on retrouve également Alvin Robertson, Otis Thorps, Kevin Willis, Michael Cage, John Stockton, ou Tony Campbell.

L’année précédente, les Rockets avaient déjà remporté le coin flip et avait sélectionné la star de Virginia Ralph Sampson, un phénomène de 2.24m. Les Rockets ont donc la possibilité d’associer deux géants mobiles, agiles et talentueux. Un luxe !

Les Twin Towers font progresser les Rockets de manière relativement remarquable. De 29-53, les Rockets sont passés à 48-34, mais ils sont éliminés au premier tour, en cinq manches, par le Jazz. Akeem Olajuwon tourne à 20.6 points (53.8%), 11.9 rebonds et 2.68 blocks. Néanmoins, le titre de rookie de l’année est offert à Michael Jordan. Les deux joueurs se sont partagés toutes les voix. Le rookie est le quatrième rebondeur de la league et le second contreur. Il est sélectionné au All-Star Game 1985, évidemment dans la NBA All-Rookie Team et dans la NBA All-Defensive Second Team.

 

Sa complémentarité avec Sampson est avérée. Les deux partenaires tournent à plus de 20 points et 10 rebonds, une première depuis 1970 et le tandem Wilt Chamberlain – Elgin Baylor.

L’année suivante, Olajuwon et Sampson propulsent les Rockets aux finales NBA. En finale de conférence, les texans ont sorti les Lakers en 5 matchs. Dans les trois derniers matchs, Olajuwon score 40, 35 et 30 points ! Mais en finales, la front line des Celtics (Bird, McHale, Parish) prend le dessus et les verts remportent leur troisième titre de la décennie  après 1981 et 1984.

 

A partir de là, Ralph Sampson commence à souffrir de blessures diverses, notamment aux genoux. En 1988, il est envoyé aux Warriors. Dans le même temps, Olajuwon devient un intérieur ultra dominant. En 1986-87, il mène sa franchise dans 13 catégories statistiques, dont le scoring, le rebond, les interceptions et les blocks. Il squatte également les All-NBA Teams, la First Team (1987 à 89), comme la Defensive First Team (1987, 1988, 1990) et s’impose comme le pivot majeur de la conférence Ouest (titulaire au ASG de 1987 à 90).

Sportivement, les Rockets connaissent trois éliminations de suite au premier tour (1987 à 90) malgré les exploits de son pivot. Celui-ci est régulièrement parmi les meilleurs scoreurs, rebondeurs, contreurs et intercepteurs. Il est le top rebondeur de la league en 1989 et ’90 avec respectivement 13.5 et 14 prises par match. En 1989, il devient le premier joueur à être présent dans le top 10 au point, rebond, steals et blocks deux ans de suite.

La même année, il devient le troisième joueur à réaliser un quadruple-double. Le 29 mars 1990, il signe 18 points, 16 rebonds, 11 blocks et 10 assists face aux Bucks. Son équipe s’impose 120 à 94. Pour l’anecdote, dans les rangs de la franchise du Wisconcin, on retrouvait Alvin Robertson, auteur de la même perf avec les Spurs le 18 février 1986.

Conversion à l’Islam

Mais en playoffs, depuis les finales de 1986, les Rockets vivent une longue période de vache maigre. Don Chaney, Head Coach de 1988 à 1992 n’arrivera jamais à passer le premier tour, malgré une saison à 52 victoires en 1990-91. Au cours de la saison suivante, il sera remplacé par Rudy Tomjanovich. L’ancien joueur de la franchise, de 1971 à 1981 découvre pour la première fois le poste de Head Coach, il restera en place jusqu’en 2003.

Dans sa vie, Olajuwon évolue également. Le 9 mars 1991, Akeem devient Hakeem suite à sa conversion à l’islam. « Je ne change pas de nom, je le corrige » précise le pivot des Rockets. Plus tard, il évoquera ces motivations.

Hakeem Olajuwon : J’ai étudié le coran tous les jours. A la maison, à la mosquée… Je le lisais dans les avions, avant les matchs, après. Ma foi grandissait et j’apprenais de nouvelles significations à chaque fois que je tournais une page. Je n’ai pas pris cela à la légère, je me suis investi.

Suite à cette conversion, Hakeem Olajuwon observe notamment un Ramadan strict malgré sa condition de sportif. Jamais, ses performances s’en ressentiront. En 1995, il est même joueur du mois de février alors que le ramadam avait commencé le 1er février. Dans son attitude, le pivot a également évolué. Souvent indiscipliné, souvent impliqué dans de petites bagarres  souvent sanctionné de fautes techniques, Olajuwon devient un joueur plus calme, plus posé et moins impulsif.

Cette conversion a également une origine sportive, notamment une baisse de son rendement (21.6ppg-12.1rpg-3.9blks quand même) et le début de pépins physiques. En 1991, il manque 25 matchs suite à un coup de coude de Bill Cartwright. La saison suivante, il est absent 7 matchs suite à une alerte cardiaque.

Au top de la NBA

Les Rockets manquent les playoffs en 1992. Cette année-là, il n’est nommé dans aucune NBA-Team. Un mal pour un bien ? A la draft, les texans récupèrent Robert Horry en 11e position. Rudy Tomjanovich prêche un nouvel état d’esprit : la défense en priorité. Il veut aussi que ses joueurs se nourrissent de l’énergie dégagée par Olajuwon.

Le pivot nigérian devient citoyen américain le 2 avril 1993 et réalise une saison de toute beauté, 26.1 points, 13.0 rebonds et 4.17 blocks ! Les Rockets passent de 42 victoires à 55 et remportent la Division Midwest. En fin de saison, il est second au trophée de MVP, derrière Charles Barkley. Il est nommé défenseur de l’année et récupère sa place dans les All-NBA First Team et NBA All-Defensive First Team.

Offensivement, Hakeem Olajuwon est devenu un joueur innarrêtable. Il possède une palette dos au panier incroyable. Grâce à son jeu de jambe, il peut prendre le dessus sur n’importe quel défenseur. Le Dream Shake d’Hakeem the Dream est né. Sa moyenne de points passe ainsi à 27.3 points en 1994 et 27.8 en 1995.

Défensivement, il mélange à merveille vitesse et puissance ce qui lui permet de défendre sur n’importe quel type de joueurs. Il est un contreur redoutable et pique nombre de ballons, ce qui est plus rare pour un pivot. Olajuwon est d’ailleurs le seul joueur à avoir contré 200 tirs et intercepté 200 ballons la même saison. Il est aussi le seul pivot à être dans le top 10 des interceptions all-time.

En 1994, suite à la retraite de Michael Jordan, les cartes sont redistribuées. Tout le monde attend les Knicks, ils seront présents en finale. Mais face à eux, les Rockets. Hakeem Olajuwon a un vieux compte à régler avec Pat Ewing, qui l’avait privé d’un titre universitaire en 1984.

 

Les Knicks vont prendre le dessus, jusqu’à mener 3 manches à 2. Dans le Game 6, les Rockets mènent 86-84, lorsque John Starks (27pts) tient la balle de match. La suite est un des plus mémorables clutch play défensif. Hakeem Olajuwon switche avec Maxwell suite à l’écran d’Ewing et contre Starks, qui ne s’en relèvera pas.

Durant le match 7, Olajuwon cumule 25 points et 10 rebonds pour ramener un titre sportif à Houston pour la première fois depuis 1961 et la victoire des Houston Oilers en American Football League. Dans la guerre des pivots, Olajuwon a planté 26.9 points à 50% alors qu’Ewing s’est contenté de 18.9 points à 36.4%.

 

 

Hakeem Olajuwon est alors au firmament de la league. Il a gagné les titres de MVP, MVP des finales et DPY la même année. Bien qu’il soit citoyen américain, il est également le premier joueur né en dehors des Etats-Unis à gagner le titre de MVP.

 

L’année suivante, l’équipe a un peu de mal à redémarrer. Vernon Maxwell est écarté de l’équipe et le 14 février, Clyde Drexler débarque en échange d’Otis Thorpe. Les Rockets ne sont que sixième de la Conférence Ouest (47V-35D) mais comme le dit Rudy T. « il ne faut pas sous-estimer le coeur du champion ! »

Durant les playoffs ’95, Olajuwon va dominer David Robinson puis Shaquille O’Neal pour mener les Rockets à un second titre consécutif. En finale, le Magic est balayé en 4 manches. Les moyennes du MVP des finales sont énormes : 32.8 points, 11.5 rebonds et 5.5 assists.

 

David Robinson : Canaliser Hakeem ? Vous ne pouvez pas canaliser Hakeem.

Shaquille O’Neal : Il a cinq moves de bases, puis quatre variantes à chaque fois. Cela lui donne 20 moves.

Fin de carrière

En 1996, Michael Jordan revient à la compétition mais les deux franchises ne se croiseront pas en finales. Les Rockets vont connaître deux éliminations consécutives, en 1996 face aux Sonics (sweeps) puis en 1997 face au Jazz (4-2). L’arrivée de Charles Barkley ne permet pas aux Rockets de se relancer.

 

 

Durant l’été ’96, il participe aux jeux olympiques d’Atlanta dans la Dream Team II, avec Shaquille O’Neal, David Robinson, Scottie Pippen, Reggie Miller, Penny Hardaway, Karl Malone, Charles Barkley, Gary Payton, John Stockton, Grant Hill et Mitch Ritchmond sous les ordres de Lenny Wilkens. Les américains remportent l’or avec un écart moyen de 32.3 points et une victoire sur la Yougoslavie (95-69) en finale.

En 1997, Olajuwon se contente de 47 matchs à cause de différente blessures. Ses moyennes commencent à descendre. Il passe sous la barre des 20 points par match (16.4ppg en 1997) et se contente de 10.3 points en 2000 puis 11.9 en 2001. Les arrivées de Pippen ou Francis ne changeront rien à cette chute individuelle et collective.

Le 2 août 2001, il est envoyé à Toronto contre des tours de drafts. Le plus haut sera utilisé pour Bostjan Nachbar en 2002… Pour sa dernière saison, il cumule 7.1 points et 6 rebonds avant de prendre sa retraite en tant que meilleur contreur all-time de la league. Evidemment, son #34 est retiré par les Rockets. Il fait son entrée au Hall of Fame en 2008. En 2009, SLAM le place #13 dans son top 50 des plus grands joueurs de l’histoire.

 

A sa retraite, il est retourné vivre à Houston où il a notamment créé un camp pour les jeunes intérieurs. Il peut ainsi transmettre une partie de son vécu. Il a également travaillé avec quelques joueurs pros comme Yao Ming, bien sûr, Emeka Okafor, Kobe Bryant ou Hasheem Thabeet l’été passé.

 

Sa fiche

  • Né le 21/01/1963 à Lagos (Nigeria)
  • High School : Muslim Teachers College (Lagos, Nigeria)
  • College : Houston
  • Drafté par les Rockets de Houston en 1ère position lors de la draft ’84.
  • Franchises successives :
    • Houston Rockets : 1984–2001
    • Toronto Raptors : 2001-2002

Palmarès

  • Champion NBA (1994, 1995)
  • MVP des finales NBA (1994, 1995)
  • MVP de la saison régulière: 1994
  • Meilleur défenseur: 1993 et 1994
  • All-NBA First Team (1987, ’88, ’89, ’93, ’94, ’97)
  • All-NBA Second Team (’86, ’90, ’96)
  • All NBA Third Team (1991, ’95, ’99)
  • All-Defensive First Team (’87, ’88, ’90, ’93, ’94)
  • 12 fois All-Star
  • Champion Olympique à Atlanta (1996)
  • Elu dans les 50 meilleurs joueurs de l’histoire (1996).
  • Entré au Hall of Fame (2008).

Stats en carrière

  • Points: 26946 soit 21.8 par match à 51.3% et 71.2% aux LF.
  • Rebonds: 13747 soit 11.1 par match
  • Assists: 3058 soit 2.5 par match
  • Blocks: 3830 soit 3.83 par match
  • Steals: 2162 soit 2.16 par match
  • Matchs:1238 (dont 1186 comme titulaire), 145 en playoffs.

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